Le printemps est là. Les températures sont plus douces et les journées plus longues. La période de repos végétatif touche à sa fin, c’est le moment idéal pour rempoter vos plantes. Mais avant de vous précipiter, il convient de vous demander si votre plante est prête pour le rempotage. Est-ce que votre plante est en bonne santé ? Est-ce que les racines sortent du pot ? Est-ce que le terreau sèche beaucoup plus vite que d'habitude ? Si oui, alors il est grand temps de mettre les mains dans la terre.
Pour commencer, dépotez votre plante et inspectez le système racinaire. Débarrassez-vous d’une partie de l’ancien terreau (il n’est pas nécessaire de tout retirer, cela causerait un stress supplémentaire à la plante). Coupez les racines abîmées et démêlez délicatement le chignon.
🌿 Rempoter oui, mais dans quel pot ?
Quelle que soit la matière, assurez-vous que votre pot a des trous de drainage pour évacuer le trop-plein d’eau. En effet, le surplus d’eau peut causer la pourriture des racines et conduire à une mort prématurée de la plante.
Il convient de choisir un pot adapté à la taille du système racinaire. Mon astuce pour m’assurer que le pot est à la bonne taille consiste à placer la plante à nue dans le nouveau pot. Si les racines touchent les bords, alors le pot est à la bonne taille. Si le pot est trop grand, les racines risqueraient d'être asphyxiées dès le premier arrosage. De plus, la plante privilégierait d'abord l’apparition de nouvelles racines avant celle de nouvelles feuilles.
🪴 Le pot en plastique
Commençons par le pot en plastique. Léger et résistant, il présente bien des avantages, notamment pour les plantes qui raffolent de l’humidité. Le sur-arrosage est cependant vite arrivé dans ce type de contenant. En effet, le pot en plastique retient l’humidité, le séchage
est par conséquent plus long. Si la quantité d’eau est trop importante ou que les apports en eau sont trop rapprochés, les racines respirent mal et ont tendance à pourrir. Pour pallier à cela, il est nécessaire d'adapter votre substrat afin de limiter la rétention d'eau dans le sol. De plus, contrairement à la terre cuite, le pot en plastique ne régule pas les températures.
🪴 Le pot en terre cuite
Le pot en terre cuite, c’est mon préféré. En plus d’être esthétique, il est pratique. La terre cuite étant une matière poreuse, le séchage est rapide et uniforme. C’est la matière idéale pour les plantes qui aiment sécher rapidement. Il est possible de cultiver presque tous les types de plantes dans un pot en terre cuite, à condition d’adapter son substrat et de bien gérer ses arrosages. Le séchage étant plus rapide, l'apport en eau devra être plus régulier. Prenez garde aux oublis qui peuvent être fatals avec ce type de pot ! L’autre intérêt du pot en terre cuite, c’est qu’il régule les températures (les racines sont maintenues au chaud l’hiver et elles restent au frais l’été).
🪨 Avec quel substrat ?
La préparation du substrat est une étape clé du rempotage. Le mélange doit être équilibré et permettre de combler les besoins nutritifs de votre plante afin qu'elle grandisse et se développe correctement. La nature du substrat dépend de la nature de la plante, de son contenant mais également de votre environnement. Par exemple, pour rempoter une plante tropicale (aracées, marantacées etc) :
- Si votre pot est en plastique, je vous recommande une préparation à base de terreau léger auquel vous ajouterez un peu de perlite afin d'aérer le sol et de permettre aux racines de bien s'oxygéner.
- Si votre pot est en terre cuite, je vous conseille d’ajouter à ce mélange des morceaux d’écorces (de coco par exemple) ou des copeaux issus de mélanges pour orchidées. Les morceaux d’écorces permettront de bien aérer le substrat et retiendront l’humidité. Vous pouvez également ajouter un peu de sphaigne pour les plantes qui aiment garder une atmosphère humide. Cette mousse permet d'espacer les arrosages grâce à sa grande capacité de rétention d'eau.
Les cactées et les plantes grasses auront quant à elles besoin d’un substrat très drainant (un mélange à base de terreau pour cactées essentiellement composé de terre, de sable grossier et de pouzzolane).
🤲🏼 Le rempotage
Une fois que vous avez choisi le bon pot, déposez-y un lit de billes d’argile pour favoriser le drainage et ajoutez une petite couche de terreau. Placez ensuite la plante au centre et ajoutez votre mélange. Tassez légèrement sans trop appuyer pour ne pas abimer les racines et arrosez uniformément. Et voilà, votre plante est prête ! Replacez-la à sa place et laissez sécher la motte avant de reprendre les arrosages à votre rythme habituel.
Le rempotage peut être une étape délicate mais il est indispensable pour garder votre plante en bonne santé. Les jeunes plantes auront besoin d'être rempotées tous les ans, les plantes adultes se contenteront souvent d'un rempotage tous les 2 à 3 ans. Si votre plante est très grande et que le rempotage s'avère trop compliqué, le surfaçage peut vous sauver la mise. Le surfaçage consiste à retirer la première couche de substrat (sur quelques centimètres) et à la remplacer avec un nouveau mélange. Ce nouvel apport en nutriments permettra de nourrir votre plante mais il ne remplace pas le rempotage.
N'oubliez pas d'apporter de l'engrais à votre plante une fois tous les quinze jours en période de croissance. Je ne peux que vous recommander d'utiliser des engrais organiques, plus respectueux de l'environnement. Il en existe sous différentes formes (solubles ou en granulés). Si votre terreau de rempotage contient déjà de l'engrais, suivez les indications sur le paquet avant de reprendre l'engraissage 😉
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